Paris, la ville la plus visitée au monde cache bien des secrets. C’est entre deux rues que des trésors se cache : boutiques, antiquaires, showroom…A l’abri du brouaha des grands boulevards, un grand nombre d’artistes ont trouvé, dans les passages de Paris, une ambiance particulière.
Cours du Commerce-Saint-André
Le cours du Commerce-Saint-André, situé rue Saint André des Arts près d’Odéon et Saint-Michel, a la particularité d’être à demi couvert. On a donc le choix entre flâner dans les boutiques ou profiter du soleil sur la terrasse d’un café. En plein cœur du quartier latin, ce passage a été pendant longtemps le rendez-vous des artistes et des intellectuels, mais même si ses pavés sont usés par le temps (les filles, attention à vos talons!), l’atmosphère qui y règne reste intacte : tranquillité la journée et brouhaha des cafés le soir!
Des boutiques et des restaurants atypiques et intimistes comme ce magasin de bonsaï (Bonsaï Lola), idéal pour trouver des idées de cadeaux originaux. Ou encore une épicerie fine de spécialités du Périgord Noir et même un cabinet de pédicure!
Un trésor se cache dans le cours du Commerce-Saint-André : la café Procope, construit en 1686 il est plus vieux café de Paris! Les révolutionnaires y avaient pour habitude de brûler devant l’enseigne, les journaux qu’ils considéraient trop modérés et les littéraires y trouvaient l’inspiration. Rien que pour son passé historique, il faut y avoir mis les pieds.
Passage Bourg l’Abbé
Construit en 1828 juste en face du Passage du Grand-Cerf côté rue Saint-Denis, le passage Bourg l’Abbé est réputé pour sa grandeur passée. Aujourd’hui on reste un peu interloqués en arrivant devant ce passage assez court, sombre et déserté, mais si l’on n’y retrouve pas de jolies boutiques ou restaurants ce sont d’autres merveilles qui se cachent ici.
Après avoir subi un incendie il y a quelques années, le passage Bourg l’Abbé ne renferme, à première vue, que des boutiques fermées. Pourtant, à mieux y regarder, ce passage à su conserver après rénovation l’ambiance des temps passés. Façade en boiserie, enseignes peintes, sans oublier l’horloge et le baromètre d’époque (il faut lever la tête) qui ont retrouvés leur place sous la verrière arrondie, donnent au passage tout son cachet.
Passage du Grand Cerf
Dans le quartier populaire et industriel de Saint-Denis, le passage du Grand Cerf a vu le jour vers 1825 en lieu et place d’un hôtel du même nom. Étroitement lié avec l’histoire de son quartier, ce passage participa aux émeutes de Paris mais échappa à la destruction. Les diligences des Messageries Royales y avaient élus domicile pour desservir les provinces de l’est.
Avec une hauteur de 11,80 m, la verrière du passage du Grand Cerf est la plus haute de Paris et ses trois étages en font un lieu unique. Au cœur du quartier Saint-Denis et de Montorgueil, pas étonnant de voir des boutiques tendances au passage du Grand Cerf. Les décorateurs, les créateurs, les designers, et même une agence de communication y ont élu domicile. Ne soyez donc pas surpris de voir un crabe, un éléphant et une libellule surplomber les devantures des magasins!
Passage Jouffroy
Sur le boulevard Montmartre, le passage Jouffroy fût réalisé à l’origine en prolongement du passage des Panoramas auquel il fait face. A son ouverture en 1936, le passage est déjà particulièrement fréquenté, peut-être parce qu’il est le premier à arborer une architecture en verre et en fer. Sans doute en tous cas du fait de ses nombreuses boutiques toutes plus alléchantes les unes que les autres. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui encore, il est parfois difficile de circuler dans l’allée du passage Jouffroy, preuve qu’à travers les siècles le passage à su garder de son attrait.
L’enseigne la plus connue du Passage Jouffroy reste sans aucun doute le célèbre Musée Grévin, installé ici en 1882. Mais ce sont toutes ses petites boutiques qui continuent d’attirer le passant : bijoux, déco du monde, restaurant, confiserie, jouets ainsi que de nombreuses boutiques de livres. Une fois descendu l’escalier au bout de l’allée, on passe d’une vitrine à une autre sans jamais se lasser de ce que l’on y découvre.
Au travers de ce dédale de boutiques, on a quand même repéré une petite boutique de cannes de collectionneur. Rien de bien exceptionnel au premier abord mais l’on peut y admirer quelques éléments insolites, comme cette canne de couturière contenant des tube de fils, aiguilles et dés à coudre. Impossible aussi de résister à cette boutique de jouets dont les miniatures en vitrine ont réveillé notre âme d’enfant.
Passage des Panoramas
Ici, toutes les cuisines du monde se côtoient et il faut se battre pour trouver une table libre à l’heure du déjeuner. Mais les galeries et les boutiques de philatélie qu’il renferme valent aussi le coup d’œil, et surprendront même les visiteurs venus des Yvelines, des Hauts de Seine, de l’Essonne, de Seine Saint Denis ou de Seine et Marne.
Derrière une devanture qui ne paye pas de mine se cache le restaurant Victoria Station dans lequel on mange… dans des wagons de train! Ambiance feutrée, moquette rouge et fauteuils d’origines, on se croirait presque dans l’Orient Express. Pour les gourmands, on vous conseille la pizza au chèvre cuite au feu de bois, c’est un délice !